Un soir anormalement embrûmé de mai, Un de ces soirs où on se croirait presqu'en février.... Les collines qui aiment à se prendre pour des versants de montagne, Enveloppées dans leur habit de translucide brouillard, Me donnent comme un goût mélancolique, sur le départ d'un pan de ma vie....
Cet appartement pour handicapés qui m'a vu lutter, et sortir du fauteuil!, Me redresser et m'affranchir de 12 ans de curatelle!.... Cet appartement qui m'est vite devenu trop cher!, qui a vu naître un conflit issu d'un désir non partagé.... Lui qui a vu arriver dans ma vie, ma Bianca! ; lui qui m'a entendue trembler en pleurant, face au mariage....
Il m'aura aussi vu composer mes poèmes les plus mûrs, les plus accomplis. Et ce soir, je crois te voir, souriant, chantant tout en me regardant, à travers le brouillard.... Toi mon mamar, ou toi mon papounet, ou mon ami EN EMJ.... La toile pas chère, à l'ancienne, sur le haut d'une cage à furet vide, ajoute à la mélancolie.... Et je m'apprête encore à déménager!, pour aller cette fois, comme un artiste non reconnu, vivre sous les toîts.... Un simple matelas posé par terre, le coeur ésseulé, et la misère comme compagne....
LA VIE D'ARTISTE, LE COMBAT SILENCIEUX D'UNE VIE CONTRE LE POLY-HANDICAP, L'ATTENTE SANS TROP D'ESPOIRS NI D'ILLUSIONS DE L'AMOUR....
coeurbleu
ADMIN
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