AU NOM DU PERE....

Monseigneur, permettez que je vous ouvre toute grande mon âme secrète.
Peut-être pourrez-vous répondre à certaines questions que je me pose depuis perpette?.
La voici donc, ma problématique: mon Eglise ne serait-elle pas devenue trop procédurière?, administrative??.
Ne dit-on pas, Monseigneur?, que l'Eglise est la maison du Père?, qu'Il accueille toute âme qui Le cherche?.
Vraiment, que Monseigneur me pardonne, mais hélas mon âme se fait plaintive....

Permettez-moi, Monseigneur, avec tout le respect que je vous dois, d'aborder humblement le douloureux thème de la "crise".
On parle régulièrement, ici et là, de "susciter des vocations" (religieuses et sacerdotales, ou même laïques)....
Je me demande bien, comment susciter des vocations, quand mon Eglise "Une, Catholique et Apostolique" devient outrageusement "élitiste"? : pourquoi un sacrement deviendrait-il si dur d'accès à certaines âmes déjà tant malmenées??.

"Foi,Espérance, Charité": étonnement, je ne l'ai jamais vécu ni ressenti dans ma 1ère moitié de vie?....
Quand la société "aux normes" (qui aime à s'agenouiller sur la dure le dimanche) me pousse à la prostitution par manque de charité,
Cela fait-il donc de moi une mauvaise Chrétienne?? ; suis-je donc pas assez "méritante" pour recevoir l'Esprit Saint??.
Si une âme déjà tourmentée et cabossée, âgée de 41 automnes, devenue solitaire, ne parvient pas à se trouver un parrain/une marraine?, serait-elle donc "privée d'Esprit Saint"??.
Pensez-vous, Monseigneur, que l'Esprit du Père soit aussi procédurier? ; essayez donc d'imaginer le petit Jésus de notre crèche, "sélectionner le candidat à la rédemption, au profil et au mérite" !?.

Aline-Marie née BRILLOUET, en l'an de grâce 1977 le 04 septembre à 20h, devra donc être privée d'Esprit Saint parce que "pas assez sage" (comme elle fut jadis enfant et adolescente, régulièrement envoyée au lit sans souper et après une bonne fessée).
Après avoir lutté pour s'éloigner du péché charnel, prise à la gorge par des institutions financières assoiffées de bénéfices toujours plus grands, a été contrainte de replonger ;
Bien que n'étant pas LAGARDERE, la Marie s'est découverte amusée et excitée de se faire monnayer contre quelques menues fessées administrées avec un fouet....

BDSM (bondage, domination, sado-masochisme) d'autant plus recherché par ceux qui en pleine lumière, sont exhortés à écraser pour mieux être payés et gratifiés (pardonnez-moi mon dieu, mais c'est trop bon!^^).
Mais en parlant de sado-masochisme, Monseigneur?!, s'auto-flageller et s'affliger des misères du monde n'en serait-il pas le summum??.
Couronné d'épines, flagellé et crucifié pour nos péchés (qui en vérité cache plutôt la punition ultime infligée à un Juif qui se serait trop rebellé^^), la crucifixion ne serait-elle pas finalement l'apothéose d'un sado-masochisme spirituel ??.
Pensez-vous vraiment?, Monseigneur?, qu'il faille s'imposer une vie d'enfer pour espérer mériter le Paradis??!!.

Ainsi donc Monseigneur, comme on punirait un enfant de dessert, me voila privée du Don de l'Esprit Saint....
Votre misérable ouaille bien-nommée, s'est donc rebaptisée "Marie Claquelafesse de la Pissautière".
N'est-ce pas un noble titre pour une femme de rien qui possède si peu de biens?.
"Venez, nous allons vous sauver avec un filet d'eau bénite!: nous avons la Vérité!. On vous promet le Paradis!":
Comme il est étrange, Monseigneur!, que la Vie m'enseigna qu'au final, avoir la foi dans une idéologie n'est pas contradictoire avec "avoir Foi en soi" !!.

Ainsi donc Monseigneur, je crains de n'avoir l'honneur de recevoir l'Esprit Saint par votre imposition de mains....
Je n'aurai guère le loisir de recevoir votre divine gifle, et guère non plus droit à votre petite phrase personnelle d'encouragement à suivre ma vocation (Dieu qu'elle peut parfois peser, cette vocation!!).
Pourtant, Jésus a bien clamé haut et fort à Lazare "SORS!" pour qu'il ressuscita, n'est-ce pas?.
mais il semblerait hélas que la petite populasse m'ai crucifiée au pilori du "politiquement correct" (il n'y aura donc guère de salut pour moi).


En Christ...